Rechercher
Close this search box.

VAE 9 – Festival Internacional de Video/Arte/Electrónico

9e Festival international de Vidéo/Art/Électronique, Lima

Du 25 août au 25 septembre 2005

Le Groupe Molior est fier de présenter le travail des artistes canadiens Bill Vorn et Constanza Silva à Lima, au Pérou, dans le cadre de la neuvième édition du Festival international de Vidéo/Art/Électronique (VAE9).

Andrée Duchaine

Andrée Duchaine œuvre dans le milieu des arts visuels depuis 1973. En 1984, elle organise les premières rencontres vidéo internationales de Montréal avec le festival Vidéo 84. Elle s’implique également à titre de commissaire dans plusieurs expositions d’art-vidéo en Europe, aux États-Unis et au Canada. En 1985, elle s’installe à Paris et poursuit ses activités au niveau de la diffusion de courts-métrages auprès des chaînes de télévision à travers le monde, et crée sa compagnie de distribution de films.

Andrée Duchaine a travaillé à titre de contractuelle d’enseignement à l’Université du Québec à Montréal, en multimédia interactif. Elle a aussi enseigné à l’Université Paris VIII et à l’Université d’Ottawa. Elle a publié dans de nombreuses publications dont Parachute et la revue Espace. En février 2001 elle fonde Le Groupe Molior.

Artistes et œuvres

Bill Vorn
Prehysterical Machine

2002

Installation robotique

Ce projet a été créé dans le contexte d’un programme de recherche-création sur l’Esthétique des Comportements Artificiels et s’inpire en partie de travaux antérieurs sur la Misère des machines (La Cour des Miracles, LP Demers et Bill Vorn, 1997). Il est conçu selon des principes de déconstruction, par l’expression de comportements disfonctionnels, absurdes et déviants à travers des machines fonctionnelles. En opérant par un processus à deux niveaux, il dénote la nature paradoxale de la Vie Artificielle.

Le premier prototype d’une Hysterical Machine (rebaptisé Prehysterical Machine) a été présenté lors de l’exposition Sentient Circuitry à la Galerie Walter Phillips (Banff Center for the Arts) du 10 juin au 26 juillet 2002, à Arco (Madrid, Espagne) par la Fundacion Telefonica du 12 au 15 février 2003 ainsi qu’à FILE 2004 (São Paulo, Brésil) du 22 novembre au 12 décembre 2004. Nous sommes actuellement en train de construire six autres machines inspirées par le prototype préhystérique qui seront éventuellement intégrées dans un environnement à plus large échelle (Hysterical Machines).

Le prototype de la Hysterical Machine est construit en tubes d’aluminium. Il est composé de huit bras articulés attachés à un corps sphérique. Il possède un système de détection, un système d’actionneurs et un système de contrôle qui fonctionne de façon semblable au système neuro-végétatif (autonome et entièrement réactif). La machine est suspendue au plafond et ses membres sont actionnés par des valves et des vérins pneumatiques. Des capteurs à ultrasons permettent au robot de détecter la présence des spectateurs dans l’environnement immédiat. Il réagit alors à ceux-ci d’après le nombre de stimuli qu’il reçoit. Le comportement perçu de la machine engendre une multitude d’interprétations basées sur un simple pattern dynamique d’événements.

Bill Vorn est un artiste de l’automation oeuvrant sur la scène internationale des arts électroniques depuis plus d’une dizaine d’années. Ses projets d’installation utilisent la robotique, le contrôle de mouvement, le son, la lumière, la vidéo et les processus cybernétiques. Titulaire d’une thèse de doctorat en communication à l’UQAM (Montréal) dont le thème est « la Vie Artificielle comme média », il enseigne les arts électroniques au sein du département d’arts plastiques de l’université Concordia où il dirige le A-Lab, un laboratoire de recherche-création en art robotique. Il est également directeur scientifique de l’institut Hexagram. Ses travaux ont été présentés dans de nombreux événements internationaux dont Ars Electronica, ISEA, DEAF, Art Futura, EMAF et Sonar. Il s’est vu remettre le 1er prix du concours Life 2.0 en 1999 (Madrid), le prix Leprecon pour l’interactivité en 1998 (New York), un prix Distinction lors du Prix Ars Electronica 96 (Linz) et le prix Best of Show du International Digital Media Awards en 1996 (Toronto). Il a travaillé en collaboration avec de nombreux artistes canadiens (dont Edouard Lock, Robert Lepage, Gilles Maheu, Monty Cantsin et François Girard).

www.billvorn.com

Constanza Silva
Silverfish Stream

2005

Installation interactive

La fascination de Constanza Silva pour les sphères lui est venue, en partie, de son intérêt pour la transposition de données informatiques du monde numérique vers une expérience temporelle pratique dans le monde analogue. Les sphères sont des formes extrêmement sensibles : lorsqu’elles sont bien fabriquées, la plus petite variation de la distribution interne du poids, l’application d’une pression externe ou une inclinaison les fera rouler. Lorsqu’elles roulent, les imperfections sur leur surface ou sur celle du plancher influencent leurs mouvements. Cette sensibilité aux forces et aux variations internes et externes rend la nature relationnelle, interdépendante et imparfaite des sphères particulièrement visible. Dans Silverfish Stream, l’artiste explore ces interdépendances, ces relations et ces imperfections qu’elle développe jusqu’à y inclure et y impliquer le spectateur.

Bien qu’elle soit de forme géométrique simple, la sphère est une forme très complexe à travailler. La conception et la construction de sphères auto-propulsées qui communiquent par mouvements posent plusieurs défis mécaniques et informatiques. Le caractère réseautique de Silverfish Stream, qui implique les spectateurs comme des sujets concrets et inter reliés, vient ébranler et poser un défi à leur sens de la perception de l’environnement. Les spectateurs pénètrent dans un environnement immersif de sphères et de sons en mouvement qui leurs répondent en suivant une logique qui les exclut. Cette situation vient remettre en question le narcissisme humain et, en même temps, provoque une réponse des plus humaines.

Constanza Silva est une artiste initiée aux nouveaux médias qui crée des environnements sonores et robotiques complexes en mettant en branle des formes minimales dans le cadre de systèmes interactifs en réseau. Depuis 1995, elle a intégré performance, vidéo, son et éléments électromécaniques afin d’explorer une expérience et un agencement incarnés d’écologies naturelles, technologiques et politiques. Les environnements qu’elle compose sont des champs dynamiques dans lesquels le concret et l’impalpable – formes métalliques, corps bien en chair, informations et sensations – s’interpénètrent et se transforment l’un l’autre.

Silva est titulaire d’une maîtrise en beaux-arts de l’université Concordia à Montréal et d’un baccalauréat en beaux-arts du Emily Carr Institute of Art and Design de Vancouver. Ses œuvres ont été exposées à Vancouver, à Toronto et à Montréal. Au cours de la décennie, elle a participé à de nombreux projets, expositions et performances, parmi lesquels il faut mentionner : Iguana/Iguana Confirmed (2004) Expérimentations techno en galerie, DARE-DARE, Montréal; Sin ruido, en memoria (2002), Transito, Marché Bonsecours, Montréal ainsi que Flagrante Delicto (2001), Planet In Focus, Toronto International Environmental Film and Video Festival. Elle a reçu des bourses de fondations privées, du Conseil des arts de la Colombie-Britannique, du Centre interuniversitaire des arts médiatiques et du Conseil des Arts du Canada. Née en Colombie, Silva a grandi au Canada. Elle vit et travaille actuellement à Montréal.