2011
Captatio oculi
Galerie Séquence, Chicoutimi
Du 28 avril au 5 juin 2011
Commissaire
L’exposition Captatio oculi conçue par le commissaire Sylvain Campeau réunit les projets d’Alexandre Castonguay, Jean-Pierre Aubé, Martin Boisseau et Sofian Audry.
Les oeuvres retenues par le commissaire emploient des instruments qui captent leur environnement immédiat ou lointain et retransmettent les données dans l'espace après leur avoir imposé des transformations. Chaque installation comporte ses propres relais technologiques et procédés dont les effets varient d'une à l'autre. Les spectateurs sont appelés à questionner les opérations effectuées par les machines.
(en collaboration avec Mathieu Bouchard)
Éléments
2004-2005
Installation interactive
Éléments met en scène le dispositif communément associé aux arts médiatiques : dans une salle assombrie, des projecteurs diffusent sur les murs l'image, captée puis transformée, des spectateurs. Au nombre de 4, ces éléments correspondent à des motifs de programmatique utilisés fréquemment dans des installations interactives : accumulation d'images dans la durée, relecture en différé de séquences vidéo, effet de convolution qui accompagne les contours des gestes des spectateurs et effet de colorisation arbitraire de l'image sur laquelle le spectateur peut agir. Circulaires comme une camera obscura, pixelisées comme un jeu 8bit, les images projetées appartiennent tant au régime analogique que numérique et situent l'œuvre à même le corps du spectateur. L'éclairage de la salle d'exposition s'allume alors que celui des projecteurs s'éteint. Ce coup de théâtre paradoxal permet une distanciation (Verfremdungseffekt) est rendue possible par un artifice assumé de l'œuvre et force une relecture de celle-ci et de ses effets.
Éléments a été réalisé avec la collaboration de Mathieu Bouchard.
Titan et au-delà de l'infini
2007
Installation vidéo
Le 14 janvier 2005, après un voyage de 7 ans et de 3 milliards de kilomètres, le drone Huygens atterit sur Titan, une lune en orbite autour de Saturne. Cette expérience mené par l'Agence Spatiale Européenne esquisse un carnet de voyage d'une contrée encore jamais visitée. Pour réaliser cette vidéo, l’artiste a d'abord programmé un logiciel qui compile et organise les données du voyages de la sonde Huygens sous forme de graphique. Ce logiciel traduit en d'images les différentes métriques des 11 instruments à bord de Huygens. Le titre est une référence directe à une scène de 2001 Odyssey de l'espace : Jupiter, and Beyond the Infinite, communément appelée the Stargate Sequence. Douglas Trumbull réalisa cette scène. Trumbull était illustrateur technique pour la Nasa à l'époque où Kubrick l'engagea. Il adapta pour le cinéma la technique du slit scan, effet d'origine photographique où de longs temps d'exposition sont associés à des mouvements de caméra pour créer l'illusion de déplacement. Les données de Huygens sont donc organisées sous forme de graphique, puis compilées par un algorithme. Les paramètres comme la vitesse, l'altitude, la densité de l'atmosphère de Titan, sont analysées et traduites par mon logiciel d'imagerie virtuelle.
Septième temps: latéral courbe (pour oeil seul)
2000-2002
Acier, moteur, projecteur, engrenages
Septième temps: latéral courbe (pour oeil seul) Vestion deux: Séquence est constituée d’une tour central (52’’ H X 32’’ Diam.) qui sert à capter et à diffuser des images vidéo. Sur la partie supérieure de la tour, un plateau effectue une rotation. À partir de ce plateau en rotation, un projecteur vidéo diffuse, sur les murs de la salle d’exposition, une image de ladite salle d’exposition. Pour ce faire, une caméra est placée sur le plateau en rotation pour effectuer le tournage. Dans un deuxième temps, la même tour, avec son plateau en rotation, est utilisée pour diffuser les images précédemment captées. Au moment du tournage, Martin Boisseau est dans la salle et tient un discours en abordant des questions relatives au lieu d’exposition, à la présence, aux images comme suppléances, de leurs fonctions et de leurs usages, à la mise en abyme, aux limites du langage. La tour est en acier peint en noir et est munie d’un système d’éclairage autonome.
Flag
2007
Installation interactive
Flag est une installation qui explore les concepts de choix, de perception et d'identité. L'oeuvre cherche à établir une connexion intime entre l'artiste et le public à travers une expérience interactive.
Le spectateur est invité à choisir parmi un ensemble de symboles et de mots et à les soumettre au regard d'un écran actif. L'environnement réagit en entrant dans une narration immersive où se manifestent tour-à-tour la surprise, le jugement et l'acceptation. Les signes choisis par le spectateur deviennent autant de petits écrans sur lesquels des fragments d'histoires, de personnages et d'impressions apparaissent. Les comportements et leur agencement s'inspirent d'un modèle de choc culturel.
La narration interactive utilise une base de données relationnelle de mots. Pour chaque présentation du projet, une base de données sera construite, basée sur les préconceptions et souvenirs de l'artiste relativement au contexte d'exposition.