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Totem sonique (Grand Métis)

Jardins de Métis, Grand Métis, Québec

Jardins de Métis, Grand Métis, Québec

Commissaire

Andrée Duchaine

Artiste

Martin Leduc

Aux Jardins de Métis, Martin Leduc et Martin Farmer offrent une performance avec l’instrument aquatique interactif Totem sonique, créé par Martin Leduc. À la suite des performances, les visiteurs peuvent eux-mêmes toucher, explorer et faire vibrer cet instrument sonore dans un environnement unique.

Andrée Duchaine

Andrée Duchaine œuvre dans le milieu des arts visuels depuis 1973. En 1984, elle organise les premières rencontres vidéo internationales de Montréal avec le festival Vidéo 84. Elle s’implique également à titre de commissaire dans plusieurs expositions d’art-vidéo en Europe, aux États-Unis et au Canada. En 1985, elle s’installe à Paris et poursuit ses activités au niveau de la diffusion de courts-métrages auprès des chaînes de télévision à travers le monde, et crée sa compagnie de distribution de films.

Andrée Duchaine a travaillé à titre de contractuelle d’enseignement à l’Université du Québec à Montréal, en multimédia interactif. Elle a aussi enseigné à l’Université Paris VIII et à l’Université d’Ottawa. Elle a publié dans de nombreuses publications dont Parachute et la revue Espace. En février 2001 elle fonde Le Groupe Molior.

Artiste et œuvre

Martin Leduc
Totem sonique

2005-2006

Installation sonore interactive

Totem sonique consiste en une installation sonore interactive, réalisée par Martin Leduc dans le cadre d’une maîtrise en médias interactifs à l’UQÀM. Œuvre à toucher et à faire vibrer, le Totem convie les visiteurs à explorer et à partager des univers sonores novateurs en activant des lamelles métalliques regroupées en quatre claviers autour d’une caisse de résonance verticale de verre remplie d’eau d’où émanent une lumière diffuse et des reflets se mouvant au gré des pulsations. À la fois instrument inventé et automate de transformation sonore, Totem sonique est une invitation à la libre expression du potentiel créatif, tant individuel que collectif. La colonne d’eau accueille un système de diffusion et de captation subaquatique produisant une rétroaction « aquafeedback » contrôlée par l’automate, qui, laissé à lui-même, s’auto organise et engendre sa propre composition. En présence des visiteurs, il prend en charge les modulations de la matière sonore, corollaires aux jeux de l’un et de l’autre. De cette rencontre jaillit un dialogue hommes-machine riche d’interinfluences entre objet et sujet.

Grâce à la simplicité d’utilisation du Totem sonique et à l’organisation sonore qui naît de l’échange, la concentration se pose sur le jeu et l’écoute, substituant du même fait au paradigme conventionnel de l’interprète un paradigme axé sur la perception et la découverte. Dans l’ombre, l’automate renforce les structures proposées, et transforme l’esthétique et l’espace. Dès lors, l’humain n’est plus ni déclencheur de séquences, ni activateur de capteurs : il prend part de corps et d’intentions à une communication qui s’éploie au sein d’un univers sonore en constante métamorphose. (Martin Leduc avril 2004)

Les choix esthétiques et technologiques qui se trouvent derrière le Totem sonique sont particuliers en ce que la matière sonore provient exclusivement du jeu des visiteurs. Rien n’est préenregistré ou généré par synthèse, et la structure proposée est adaptative et indéterminée. Cette organisation sonore relationnelle et communicationnelle fluctue en fonction du jeu, et se dessine alors une interinfluence entre visiteurs et Totem.

Constanza Silva est une artiste initiée aux nouveaux médias qui crée des environnements sonores et robotiques complexes en mettant en branle des formes minimales dans le cadre de systèmes interactifs en réseau. Depuis 1995, elle a intégré performance, vidéo, son et éléments électromécaniques afin d’explorer une expérience et un agencement incarnés d’écologies naturelles, technologiques et politiques. Les environnements qu’elle compose sont des champs dynamiques dans lesquels le concret et l’impalpable – formes métalliques, corps bien en chair, informations et sensations – s’interpénètrent et se transforment l’un l’autre.

Silva est titulaire d’une maîtrise en beaux-arts de l’université Concordia à Montréal et d’un baccalauréat en beaux-arts du Emily Carr Institute of Art and Design de Vancouver. Ses œuvres ont été exposées à Vancouver, à Toronto et à Montréal. Au cours de la décennie, elle a participé à de nombreux projets, expositions et performances, parmi lesquels il faut mentionner : Iguana/Iguana Confirmed (2004) Expérimentations techno en galerie, DARE-DARE, Montréal; Sin ruido, en memoria (2002), Transito, Marché Bonsecours, Montréal ainsi que Flagrante Delicto (2001), Planet In Focus, Toronto International Environmental Film and Video Festival. Elle a reçu des bourses de fondations privées, du Conseil des arts de la Colombie-Britannique, du Centre interuniversitaire des arts médiatiques et du Conseil des Arts du Canada. Née en Colombie, Silva a grandi au Canada. Elle vit et travaille actuellement à Montréal.