Caroline Gagné
2020
L’œuvre fait appel aux technologies de la réalité virtuelle et de la composition sonore non linéaire pour interroger, d’une manière poétique, la présence de l’être humain dans son environnement. Le/la spectateur·trice se trouve plongé·e au cœur d’une forêt générée en « points cloud », qui évolue selon l’attitude d’observation et d’attention qu’il/elle privilégie. L’expérience débute dans un environnement virtuel balayé par le vent et le brouillard, dans lequel la neige tombe du ciel. Lorsque le/la spectateur·trice adopte des mouvements lents, le vent se calme et le brouillard se dissipe. Des bruits apparaissent progressivement : un ruisseau coule, un battement d’ailes surgit, un craquement ou le froissement d’une herbe sèche se manifeste à ses pieds. Plus l’observateur·trice ralentit ses gestes, plus les micromouvements de la forêt deviennent perceptibles et se multiplient. Cette quiétude truffée de détails délicats s’effondre dès qu’il/elle fait un geste soudain. La tempête se lève alors, provoquée par la présence humaine trop marquée, ne laissant perceptibles que des ombres de particules volatiles en train de disparaître.