« The Dead Web – La Fin » disponible pour la circulation
Au Canada et à l’international
Du 1er janvier au 31 décembre 2023
« La fin d’Internet serait-elle pour bientôt ? »
Tout a commencé en mai 2015, lorsque j’ai lu sur lemonde.fr un article qui postulait la possibilité d’un effondrement du World Wide Web. Bien que cet évènement soit hautement hypothétique, plusieurs articles ont été écrits sur le sujet, en réaction à un symposium scientifique organisé par la Royal Society sur la « capacity crunch » (crise de capacité) d’Internet.
Dans un contexte où le réseau pourrait s’effondrer avant même la fin de son « adulescence » – en 2023, le Web tel que nous le connaissons aura à peine plus de 25 ans –, on peut tenter de figurer la chute et une forme d’après-monde du Web : carcasses vides de serveurs et mers de déchets électroniques ? néant numérique des écrans ? machines imitant le Web ? Internet artisanal ?
Quelle forme l’expression, à la fois dématérialisée et délocalisée, du pouvoir – économique assurément et par défaut politique – prendrait-elle si la machine se trouvait débranchée ? Mais aussi, qu’est-il possible de faire ou de dire en attendant ? Comment occupe-t-on – ou pas – un temps et un espace dits de sursis, un espace-temps désormais partagé entre les réalités numériques et physiques ?
Dans le sillage de ces réflexions, j’ai souhaité rassembler des propositions artistiques qui rencontrent une résonance autour de tels questionnements.
[Nathalie Bachand, commissaire]
La première itération de l’exposition The Dead Web – The End a été présentée en 2017 au Eastern Bloc (Montréal, Québec, Canada). En 2019, l’exposition a été coproduite par Molior au Mirage Festival (Lyon, France) et au Mapping Festival (Genève, Suisse).