Rechercher
Close this search box.

En ligne

Du 22 avril au 2 mai 2024

Commissaire

Carmen Salas

Participant·e·s

Miguel Braceli (LA ESCUELA___)

Paola Palavidi (HYPERCOMF)

Facilitatrice

« L’état actuel du monde nécessite un changement de paradigme dans les arts et dans l’ensemble de la société. Il exige une réévaluation et une reconfiguration de nos modes de vie et de fonctionnement. Il invite également à favoriser l’élaboration de récits et de pratiques qui aident la société et les arts à traverser cette période d’incertitude. À moins d’être prêt·e·s à transformer les systèmes qui ont produit la crise socioécologique actuelle, nous sommes destiné·e·s à coexister avec des défis récurrents et interconnectés. C’est pourquoi, maintenant plus que jamais, nous devons utiliser toute notre capacité créative afin d’imaginer les changements que nous souhaitons voir advenir dans nos vies personnelles et professionnelles, ainsi que dans le monde qui nous entoure. » Carmen Salas

Think Systems (Systèmes repensés) est un projet conçu et commissarié par Carmen Salas (ES), qui est né d’une série de conversations qu’elle a eu avec des artistes et des travailleur·euse·s culturel·le·s durant la pandémie à la suite de la publication de son article What should we expect from art in the next few years/decades? And what is art, anyway? en mai 2020. Le projet vise à inciter les artistes et le secteur culturel à réfléchir de façon plus systématique aux arts, à la société et au monde, afin qu’ils et elles deviennent plus conscient·e·s de leur rôle dans la transition vers un avenir plus juste et durable.

Le projet est produit par Molior, en collaboration avec la Chaire de recherche de l’Université Concordia sur les pratiques critiques en matériaux et en matérialité.

Ateliers collaboratifs

Quatre ateliers collaboratifs réservés aux participant·e·s se tiendront en ligne du 22 avril au 2 mai. La cohorte d’ateliers réunit des gens d’origines et de géographies différentes, dont 6 artistes et une professionnelle des systèmes multidisciplinaires. La cohorte s’engagera collectivement dans une réflexion sur les défis interreliés de notre époque et envisagera l’avenir qu’elle souhaite pour l’art et la société.

Les artistes jouent également un rôle dans la création d’un avenir meilleur, que ce soit en encourageant la réflexion et l’innovation, en contribuant à la recherche créative ou en sensibilisant et encourageant des attitudes propices à l’action. Les ateliers accorderont également de l’espace pour le partage d’idées sur la manière de mettre leurs connaissances et leur créativité au service des changements positifs.

Les thèmes qui traversent les œuvres de ces participant·e·s comprennent l’art et le développement durable, la justice sociale et climatique, la critique des systèmes traditionnels, les systèmes de pensée, les pratiques pour la transition, l’art pour l’action et le changement, l’apprentissage radical, la réflexion et la création collective, et l’imagination collective.

La cohorte est composée de :

  • Amahra Spence (R.-U.)
  • Cassie Robinson (R.-U.)
  • Grace Samboh (Hyphen—) (IN)
  • Miguel Braceli (LA ESCUELA___) (VE/É.-U.)
  • Noémie Fortin (CA)
  • Paola Palavidi (Hypercomf) (GR)
  • Alice Jarry (CA)

.

Présentation publique et table ronde

Carmen Salas sera présente à Montréal pour présenter publiquement le projet Think Systems lors de l’événement Transformation par les pratiques artistiques : imaginer des futurs socioécologiques le 9 mai à Biosphère | Espace pour la vie.

Cette présentation, intitulée Think Systems : la transformation par la pensée systémique, se déroulera à 13h45 et sera suivie de la table ronde Think Systems : déployer des réflexions collectives sur l’art et la pensée systémique qui regroupera plusieurs participant.e.s des ateliers collaboratifs.

Publication

Les ateliers collaboratifs donneront lieu à une publication éditée par Carmen Salas. Plus d’informations à venir !

Carmen Salas

Carmen Salas travaille comme commissaire et productrice culturelle à l’échelle internationale. Elle est détentrice d’un baccalauréat en histoire de l’art de l’université de Grenade en Espagne, et d’une maîtrise en politique et gestion des arts de l’université Birkbeck à Londres.

Une part importante de sa pratique consiste à travailler avec des artistes et des institutions afin d’explorer le changement sous l’angle de l’expérimentation créative, la réflexion collective et la discussion. L’exploration de la capacité que possèdent les arts et la culture à remettre en question les systèmes sociétaux et à susciter le changement est au cœur de son travail.

Après plus de 15 ans à examiner les usages créatif et critique de la technologie et les complexités de l’Internet, Carmen a réorienté l’objet de son travail vers des approches et des récits plus attentifs aux rapides changements sociaux et environnementaux auxquels nous faisons aujourd’hui face. Plus récemment, elle a exploré la relation entre l’art, les systèmes et le changement, ainsi que la nécessité de préconiser un cadre de valeur différent pour les arts dans lequel ce sont les gens, les relations et la santé de la planète qui importeraient le plus.

Son travail est motivé par la curiosité, l’intention et le désir de mettre en relation des gens ayant différents parcours et chemins de vie. En créant des structures de partage de connaissances, Carmen croit que l’innovation sociale et la transformation personnelle peuvent s’exercer plus facilement. Elle ne se passionne pas seulement pour les arts, mais également pour les domaines qui révèlent les relations réciproques de la condition humaine tels que la science, la philosophie et la sociologie.

Carmen a fondé Connecting the Dots, un forum international basé à Mexico qui se concentre sur la créativité, l’art et la culture numérique et dont elle assure la direction artistique depuis 2018. Entre 2017 et 2019, elle a été commissaire du Paradigm Shift Forum dans le cadre du Mapping Festival de Genève. En 2009, elle a cofondé Alpha-ville à Londres, un festival international consacré à l’exploration de la rencontre entre l’art, la technologie et la culture numérique. Le festival est devenu une structure commissariale et un studio créatif en 2011, et a développé ses activités à l’échelle nationale et internationale jusqu’en 2017.

Elle a récemment cocommissarié l’exposition Sea Blindness pour le NeMe Arts Centre à Limassol sur l’île de Chypre. Depuis 2021, elle conseille l’équipe de Trenčín capitale européenne de la culture 2026 sur leurs stratégies artistiques et culturelles.

En 2024, elle gèrera la production et la mise en œuvre de deux projets dans le cadre de leur programmation.

Participant·e·s

Dr. Alice Jarry

Professeure agrégée en design et en art numérique
Chaire de recherche de l’Université Concordia sur les pratiques critiques en matériaux et en matérialité.

Alice Jarry est professeure agrégée en design et en arts numériques à l’Université Concordia, ainsi que titulaire de la Chaire de recherche de l’Université Concordia sur les pratiques critiques en matériaux et en matérialité. Elle est également codirectrice d’Hexagram – réseau international dédié à la recherche-création en arts médiatiques, design, technologie et culture numérique, et directrice du Speculative Life Biolab du Milieux Institute. En tant qu’artiste-chercheuse, elle se spécialise dans les œuvres in situ, les pratiques art-science et le design socio-environnemental. Ses recherches s’appuient sur des préoccupations esthétiques et politiques pour porter un regard critique sur la production matérielle et les infrastructures. En se concentrant sur les matières résiduelles et les biomatériaux/composites actifs pour l’environnement bâti et les arts, elle examine comment la matérialité – engagée dans des processus de transformation avec le site, la technologie et les communautés – peut provoquer l’émergence de relations socio-environnementales résilientes. Les œuvres d’Alice Jarry ont été présentées à l’échelle internationale, notamment au Centre Pompidou, au Planétarium de Montréal, à Vox, centre de l’image contemporaine, à la Biennale Némo, au Museo Nazionale Scienza e Tecnologia Leonardo da Vinci, à la Biennale internationale d’art numérique et à la Device_Art Triennale.

Amahra Spence

Artiste, commissaire, travailleuse culturelle, stratège

Amahra Spence est une artiste interdisciplinaire, autrice, commissaire et travailleuse culturelle de la région des Midlands de l’Ouest. À travers ces disciplines, elle explore les complexités des systèmes, le soin et le travail de réparation nécessaires à la création d’un monde, tout en s’attaquant à l’(in)justice à partir de ses racines. Dans le cadre de sa pratique, elle a collaboré avec de nombreuses structures et communautés, telles que des architectes, des autorités locales, des universités, des théâtres, des militant·e·s communauaires et des voisin·e·s. Abuelo (2016), Concubine (2018), Utopia (2019) et Architectures of Abolition (2022) comptent parmi les œuvres qu’elle a réalisées. Amahra est également la directrice et fondatrice de MAIA, un organisme qui utilise la culture comme une stratégie pour construire une infrastructure communautaire orientée vers la libération, ainsi qu’organisatrice pour Land Black, un studio de pratique spatiale et de design spéculatif travaillant à l’intersection du territoire, du climat et de la justice raciale.

Cassie Robinson

Designer stratégique, praticienne des systèmes

Cassie Robinson est la directrice associée de la fondation Paul Hamlyn ainsi que du programme Emerging Futures de la fondation Joseph Rowntree. Elle travaille également avec Arising Quo, un projet transformateur de redistribution des richesses en Europe, elle occupe aussi un rôle de développement sur le terrain à l’échelle mondiale avec Partners for a New Economy et elle est consultante pour le ClientEarth’s Innovation Lab. Elle est la cofondatrice de Stewarding Loss – qui aide les organisations de la société civile à mettre un terme à leurs activités de la bonne façon, du Care + Climate cultural space à Londres et de The Point People. Elle dirige un laboratoire sur la philanthropie en transition pour Philea et est détentrice de bourses de l’Institute of Innovation and Public Purpose et du Leverhulme Centre for the furture of Intelligence de l’université de Cambridge. En tant qu’entrepreneuse créative et conceptrice stratégique, elle a été récompensée par Nesta pour son travail de pionnière créative, elle a reçu la bourse Idea and Pionners de la Fondation Paul Hamlyn et un prix d’excellence en philanthropie du European Foundation Centre. Elle est détentrice d’un baccalauréat avec mention en design de mode et textiles, et d’une maîtrise en psychologie positive appliquée de la UEL. Cassie est aussi certifiée comme practicienne ORSC et coach CTI, et elle possède un certificat en guérison par l’énergie des chakras du College of Psychic Studies.

Cassie siège actuellement sur les conseils d’administration de Organise HQ et de Real Farming Trust, et elle est membre du groupe stratégique du Funders’ Collaborative Hub. Elle enseigne à la maîtrise en écoconception au collège Schumacher, elle fait partie de la Faculty of States of Change et est membre du International Futures Forum Clan.

Jusqu’en novembre 2021, Cassie était directrice adjointe des stratégies de financement du National Lottery Community Fund où elle gérait un portefeuille de financement de 60 millions de livres sterling par an. Elle a créé une vaste archive de son travail qui raconte son histoire et où elle partage aussi de nombreuses ressources.

Grace Samboh | HYPHEN-

Chercheuse, autrice, commissaire

Grace Samboh (née à Jakarta) pense que chaque personne a besoin d’au moins trois exemplaires d’elle-même. Par le biais de la recherche, de l’écriture et du travail commissarial, elle se faufile dans les éléments existants de la scène artistique qui l’entoure car elle considère comme un peu dépassée l’affirmation voulant que l’Indonésie manque d’infrastructures artistiques, particulièrement celles détenues ou gérées par l’État. Pour elle, le commissariat consiste à comprendre et à fabriquer en même temps. Elle est rattachée à Hyphen- et affiliée au RUBANAH Underground Hub. Elle consigne ses écrits sur gracesamboh.net.

Miguel Braceli | LA ESCUELA___

Artiste

Miguel Braceli est un artiste interdisciplinaire qui travaille à l’intersection de l’art, de l’architecture et des pratiques sociales. Il se concentre sur les projets artistiques participatifs dans l’espace public qui explorent les conflits locaux et géopolitiques. La majorité de ces projets sont des œuvres à grande échelle développées en Amérique latine, en Europe et aux États-Unis. Il a dirigé des projets éducatifs et artistiques avec des institutions telles que le Bronx Museum of Arts, le MUAC-UNAM en collaboration avec l’Hemispheric Institute de New York, Matadero Madrid et la Pace Gallery. Il a participé à des résidences et des programmes tels que le MacDowell Fellowship (2023), la Skowhegan School of Painting (2022), le AIM Bronx Museum Fellow (2022), l’Art Omi (2021) et le McColl Center for art (2020). Les plus récentes reconnaissances qu’il a obtenues sont le Fulbright Scholar (2019-2020) et le Young Artist Award de la principauté des Asturies (2018). En 2021, il a fondé LA ESCUELA___ en collaboration avec l’organisme à but non lucratif Siemens Stiftung International. En 2022, il a reçu une commande de la part du programme Percent for Art afin de réaliser une œuvre d’art public permanente à grande échelle à New York. 

LA ESCUELA___ est une plateforme gérée par des artistes qui est vouée à l’apprentissage radical et à la création collective dans les espaces publics. Ses membres considèrent l’art comme une forme de production de savoir et l’éducation comme une pratique artistique en soi. La Escuela cherche à mettre l’apprentissage et l’art à la portée de tous·tes en établissant des partenariats avec des universités, des institutions et des communautés afin de créer des projets formateurs dans les espaces publics à travers l’Amérique latine. Elle s’ancre dans une longue généalogie d’artistes et d’éducateur·rice·s de cette région qui souhaitent rapprocher l’éducation des contextes réels afin d’apprendre et d’agir sur ceux-ci. Par le biais de l’apprentissage public, la plateforme propose un programme transdisciplinaire dans lequel les diverses formes de pratiques se rejoignent à travers la capacité transformatrice de l’éducation. 

Noémie Fortin

Commissaire indépendante et critique d’art

Noémie Fortin est autrice et commissaire indépendante; elle vit avec sa famille en Estrie, sur le territoire traditionnel et non cédé de la nation W8banaki. Sensible aux pratiques enracinées dans la pensée écoféministe, elle concentre ses recherches sur l’art qui sort des institutions pour aller à la rencontre des territoires et des communautés, avec un intérêt particulier pour les milieux ruraux. Ses plus récents projets de commissariat ont été présentés à la Galerie d’art Foreman, au 3e impérial, chez RURART et dans le cadre de la Manif d’art 11. Ses écrits sont publiés dans diverses revues spécialisées, dont Esse arts + opinions, Vie des arts et Espace art actuel. En tant que travailleuse culturelle, elle a contribué au développement des programmes éducatifs de l’ArtLab et de la Fondation Grantham pour l’art et l’environnement.

Paola Palavidi | HYPERCOMF

Artiste

Paola Palavidi est une artiste qui vit et travaille sur l’île de Tinos dans les Cyclades en Grèce. Elle est la cofondatrice de l’identité d’artiste « Hypercomf », un pseudonyme qui représente sa pratique depuis 2017. Paola Palavidi contribue à Hypercomf en élaborant et en exécutant des stratégies de design spéculatif, en produisant des œuvres d’art basées sur l’engagement communautaire et la durabilité, ainsi qu’en concevant et en réalisant des ateliers publics. Elle s’intéresse à l’intersection entre l’art, la technologie et la nature, aux pratiques traditionnelles et hors circuit, au renforcement de la résilience des communautés rurales face à une époque qui change rapidement, et à la compensation des effets culturels et environnementaux néfastes de la culture consumériste. De plus, elle est une fermière et apicultrice expérimentée ainsi qu’une botaniste amatrice avertie.